De Quito à Lima

En l’espace d’une semaine, j’ai visité deux capitales latino-américaines, passant de l’Equateur au Pérou. Mes séjours ont été très brefs, restant deux à trois jours complets dans chaque ville. Cet article relate mes impressions sur ces visites-éclairs.

Quito est une ville à taille humaine pour l’Amérique latine : trentième au classement de ce continent, en rapport avec sa population de 2 millions d’habitants. Composée d’une importante communauté indigène, souvent de statut social modeste, immigrée de la campagne, ses représentants occupent des emplois informels, tels que vendeurs de rue, surveillants de voitures ou auxiliaires dans les transports publics. Ils participent intégralement à la vie urbaine.

J’ai effectué deux visites à Quito : la Iglesia de la Compañía de Jesus et le musée Guayasamin. La première, construite durant les dix-septième et dix-huitième siècle par des jésuites, est un magnifique édifice baroque. Son intérieur est intégralement recouvert de décorations dorées, auxquelles s’ajoutent des tableaux d’artistes de l’époque coloniale. Selon les quiténiens, il s’agit de la plus belle église du pays. Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur de l’église. Celle que vous voyez dans le diaporama est donc extraite d’internet.

Oswaldo Guayasamin (1919-1999) est l’un des peintres équatoriens les plus célèbres. Datant de la seconde moitié du vingtième siècle, ses oeuvres sont inspirées d’influences multiples : les peintres espagnols El Greco, Goya et Picasso, le muraliste mexicain Orozco, ainsi que tout ce qui touche à la culture indigène. Dans les hauteurs de Quito, on peut visiter sa maison, transformée en musée, présentant son importante collection d’art précolombien et colonial, sans compter ses oeuvres personnelles. Quelques mètres plus loin se trouve la Capilla del Hombre (la Chapelle de l’Homme), inaugurée après sa mort, en 2002. Cet imposant édifice regroupe des oeuvres de dimensions importantes et est dédié à promouvoir la paix dans les pays d’Amérique latine. Ces deux bâtiments constituent un îlot de tranquillité, à l’écart de l’agitation urbaine de Quito, les oeuvres de l’artiste invitant au recueillement, à la réflexion sur la condition humaine et, plus simplement, à l’évasion.

Lima, en comparaison à Quito, est une véritable mégapole : cinquième plus grande ville d’Amérique latine, près de 11 millions d’habitants, axes autoroutiers intra-urbains, interminables embouteillages, trottoirs débordant de piétons. Afin de survivre dans cette jungle, j’ai logé durant trois nuits dans le charmant quartier résidentiel de Miraflores, suffisamment sûr pour se déplacer de jour et de nuit à pied, d’une architecture à la fois moderne et coloniale, rempli de restaurants à la hauteur de la réputation de la capitale. En effet, la gastronomie liménienne est succulente, en partie grâce aux apports de la cuisine japonaise, importés par l’importante immigration du début du vingtième siècle aux ingrédients d’Amérique latine.

Me promenant au centre de Lima, j’ai visité sa cathédrale basilique impressionnante, datant du seizième siècle, au sein de laquelle est enterré le conquistador espagnol, Francisco Pizarro. Située sur la Plaza Mayor, elle donne sur l’un des lieux agréables de la ville, autour de laquelle se trouvent également plusieurs bâtiments gouvernementaux. Les alentours du centre, au travers desquels j’ai pu flâner, sont à l’image de la ville : bondés de monde et bruyants.

Nous nous retrouvons pour le prochain récit de mes tribulations péruviennes : excursion au Machu Picchu.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *