Le temps des bilans : conseils aux voyageurs en solo

Mon retour en Suisse se profilant la semaine prochaine, voici venu le temps des bilans. Durant cinq mois, ce voyage fut une expérience incroyable : pour les personnes rencontrées, certaines avec lesquelles le lien va se maintenir ; pour les paysages découverts : les marais aux environs de la Nouvelle-Orléans, Playa Larga à Cuba, le Parque Tayrona en Colombie, les îles Galapagos en Equateur et Machu Picchu au Pérou, pour n’en citer que quelques-uns ; pour les pays explorés : le Sud des Etats-Unis et ses richesses musicales, Cuba et ses vestiges du communisme, la Colombie, pays émergent d’Amérique latine notamment. Tout cela pour dire que je ne regrette pas une seconde ce voyage en solo.

A celles et ceux d’entre vous qui seraient tentés par ce genre d’aventure, je vous propose quelques trucs, grâce auxquels j’ai vécu au mieux ma condition de globetrotteur solitaire. Je ne peux bien qu’encourager chaleureusement une telle expérience, qui constituera assurément un moment unique dans mon parcours de vie.

Choisir consciencieusement son logement : en voyageant durant cinq mois, on ne peut pas vivre au rythme des visites continues. Inévitablement, on passe du temps sur son ordinateur à organiser la suite de son voyage, à effectuer ses paiements, à communiquer avec sa famille par exemple. Dans ces moments, loger dans un endroit confortable, avec des lieux privés ou communs agréables, est des plus appréciable. Même s’il s’agit d’endroits parfois un peu plus coûteux, l’investissement en vaut la peine, en particulier dans les grandes villes, où, après une journée d’agitation dans les transports et la foule, on est content de retrouver le calme d’un chez-soi. Le diaporama ci-dessous regroupe certains lieux dans lesquels j’ai logé.

Prendre avec soi des objets appréciés : ces objets permettront en effet de se ressourcer dans les moments de nostalgie de son pays. Les applications Spotify et Podcasts de mon téléphone furent mes objets appréciés, me permettant d’écouter toute la musique souhaitée et les émissions de radios régulièrement suivies en Suisse, le plus fréquemment durant mes déplacements.

Soigner son alimentation, ne pas hésiter à manger autre chose que local parfois : on voyage bien sûr pour découvrir d’autres traditions culinaires. Cependant, manger local peut devenir lassant, particulièrement en Amérique latine où les restaurants ne proposent pas toujours la nourriture la plus légère. Dans ces moments, une soupe asiatique ou des pâtes italiennes peuvent remettre du baume au coeur et à l’estomac.

Aller à la rencontre des gens, mais laisser ceux avec qui l’on a peu de feeling : en voyageant en solo, les rencontres se font très facilement, dans les auberges, les excursions ou les visites notamment. Profitez un maximum de ces moments, si vous sentez que l’échange est possible. Souvent, ils se prolongeront autour d’un verre, un repas ou pour se revoir le lendemain durant d’autres activités.

Ne pas avoir de regrets à quitter un endroit aimé et aborder la nouveauté avec ouverture et confiance : lorsque l’on a passé du temps agréable quelque part, on hésite parfois à prolonger son séjour, se disant que l’on sait ce que l’on quitte, mais pas ce que l’on va trouver dans l’endroit suivant. De mon expérience, les lieux visités ont toujours été riches de découvertes. Voyager pousse à la rencontre de la nouveauté. Autant donc l’accueillir pleinement.

Ne pas trop planifier à l’avance, mais se laisser naviguer au gré des rencontres, des conseils et des découvertes : se laisser ainsi l’opportunité de vivre le moment présent, en appréciant l’environnement dans lequel l’on se trouve.

Ne pas hésiter à ne rien faire certains jours : comme je l’ai dit auparavant, durant cinq mois, on ne peut vivre au rythme effréné des voyageurs de quelques semaines. Il est donc important de se laisser des jours de repos, pour profiter d’un lieu particulièrement agréable (café ou parc par exemple), faire la grasse matinée ou flâner dans un quartier sympathique. Dans les auberges, les globetrotteurs longue durée se repèrent en général rapidement : ils traînent avec leur ordinateur, leur guide de voyage ou leurs carnets de toute sorte.

Espérant avoir suscité quelques vocations avec ces conseils, je vous souhaite bon vent, les amis !

  • La Habana, Cuba
7 Comments
  1. mi azzardo a citare Antonio Tabucchi :

    « un luogo non é mai solo « quel » luogo : quel luogo siamo un po’ anche noi. in qualche modo, senza saperlo, ce lo portavamo dentro e un giorno, per caso, ci siamo arrivati. »

    é stato così anche per te?….

    • Merci pour tes citations, toujours pertinentes et percutantes. Définitivement pour moi ainsi. Si ce n’est que cela peut prendre plus ou moins de temps de savoir que l’on le portait en soi.

  2. Salut Federico, je viens de lire avec beaucoup de plaisir tes derniers billets. À n’en pas douter, cela invite à l’évasion. Bon retour à Genève. En espérant que tu parviendras à relancer la machine en douceur. Au plaisir de t’entendre raconter de vive voix tes aventures. Steph

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