Leonardo Padura

J’ai transporté ce livre durant pratiquement deux mois. La première nouvelle de ce recueil ne m’avait pas vraiment convaincu et je l’ai laissé de côté. En persévérant, j’ai finalement été enthousiasmé par ces récits qui révèlent très finement la complexité de l’âme cubaine.

Leonardo Padura est né en 1955, à la veille de la révolution. Journaliste et scénariste, il est surtout connu pour ses romans noirs, mettant en scène l’inspecteur désabusé et porté sur la bouteille, Mario Conde. Je me suis plongé dans le cycle des Quatre saisons, disponible à ma grande chance en version numérique. Trop jeune pour avoir connu l’enthousiasme révolutionnaire, Padura dépeint dans ses récits la vie quotidienne des cubains, souvent désabusés et désorientés.

Jetez-vous sur ces tranches de vie insulaires : une vieille dame, participant à un atelier d’écriture, retrouvant ses émois de jeunesse, de jeunes gens à la dérive ne rêvant que de sortir du pays, les derniers jours d’un couple adultère mobilisé en Angola, un voyage en train à Venise pour mieux quitter Cuba. Vous y découvrirez la sensualité, l’humour, la joie de vivre des cubains, mais également la fatigue des sacrifices non-récompensés, la crainte d’un avenir incertain, les fissures qui font la fragilité de l’âme cubaine.

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